On désigne sous ce nom les catholiques de rite byzantin (appelé parfois aussi rite grec) relevant ou issus des trois patriarcats melkites d ‘Alexandrie, d’Antioche et de Jerusalem.
Le terme méIkite (parfois ecrit melchite, à la latine) signifie etymologiquement royal, impérial. C’est le nom qui fut donné, en syriaque d’abord, puis en arabe (malaki) aux chrétiens de l’Empire, et plus particulièrement à ceux des trois patriarcats plécités, qui adhéraient aux définitions christologiques des conciles du Ve siècle, pour les distinguer des nestoriens et monophysites qui, rejetant ces définitions, s’etaient séparés de l’Église.
Ces mêmes conciles du Ve siècle organisèrent l’administration de l’Eglise autour de cinq sièges patriarcaux, fixés une fois pour toutes, par ordre de préséance (et non d’autorité), lors du concile de Chalcédoine (451): Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem.
Une controverse ne tarda pas à s’engager entre Constantinople et Rome sur la primauté accordée à cette dernière. Le différend, aggravé de divergences surtout disciplinaires, aboutit progressivement à une séparation organique entre l’Église romaine et les autres Églises.
Après les tentatives infructueuses de réunion, entreprises aux conciles de Lyon (1274) et de Florence (1438-1445), un courant favorable à Rome se développa dans le patriarcat d’Antioche, et aboutit, en 1724, à une double élection patriarcale et à la scission du patriarcat en deux branches : l’une orthodoxe et l’autre catholique.
En 1773, le pape Clément XIV étendit la juridiction du patriarcat catholique d’Antioche sur les fidè1es résidant dans le ressort d‘Alexandrie et de Jérusalem.
En 1838, les patriarches furent autorisés, à titre personnel, à adjoindre au titre d’Antioche, ceux d’Alexandrie et de Jérusalem. Depuis Juin 2017, le patriarche grec-melkite catholique d’Antioche, d ‘Alexandrie et de Jerusalem est sa Béatitude Joseph Absi.